Wow, tout une histoire! Sur ton CV, spécifie bien que tu n'as jamais inhalé, comme plusieurs grands politiciens.
Sauf une fois au chalet.
Moi non plus je n'ai pas d'histoire de pilote. Après tout, je ne suis pas pilote.
Alors, je partage une annecdote de voyage.
Après une traversée côté hublot, plusieurs heures d'auto, bon nombre d'heures de bateau, plusieurs autres heures d'auto, maints arrêts pour prendre des photos et un bon nombre de randonnées avec mon sac à dos, j'arrive enfin à Isafjordur (Nord-Ouest de l'Islande) pour faire dodo.
Il est un peu tard pour un dimanche soir bien en dehors de la saison touristique semble-t-il. Ce n'est pas parce qu'il fait clair 24 heures par jour que ça fourmille la nuit. Restaurants, dépanneurs et Bonus (épicerie) sont fermés. Je réussi de peine et de misère à prendre ma clé pour ma chambre de bed & breakfast. Je pourrais me contenter de jeûner mais je suis trop curieux pour aller me coucher. Je fais le tour de la ville à pieds; qui sait, je trouverai possiblement à me mettre sous la dent. Non... tout est fermé. Les oiseaux chantent, le fjord majeste (du verbe majestuer), le printemps se réveille lentement et je marche.
Des cyclistes rencontrés plus tôt dans mon épopée m'ayant dit avoir mangé la meilleure morue de leur vie dans une cabane brune au port d'Isaf, je tente de repérer ladite 'cabane'. Je vois une femme secouer une nappe à la sortie d'un bâtiment qui cadre dans la description. Je m'informe.
C'est 'la' place: fermée. On me demande d'attendre quelques instants... On m'invite à entrer. Ça sent bon; c'était le buffet du dimanche soir pour 5000 couronnes islandaises (APRX 40$). Les employés boivent de la bière, le restaurant est vide. Je suis arrivé 15 minutes trop tard me dit-on.
Le buffet n'est pas desservi. Tu te sers et c'est gratuit.
J'ai mangé une bonne douzaine de plats différents, tous concoctés à base de poissons pêchés localement la journée même. C'était un repas de qualité acceptable...
ou le meilleur que j'ai mangé dans ma vie; j'en suis incertain.
En guise de plus-value, le serveur m'a trouvé un guide privé de kayak de mer pour le lendemain et m'a expliqué comment me rendre à un bon point de vue pour 'spotter' les avions à l'aéroport.
(...)
Et la fois que j'ai passé deux jours à visiter des sites touristiques reconnus mondialement... seul, au beau millieu d'une tempête de sable. Sur certains volcans, c'était une tempête de 0-3/4.
Et la fois ou j'ai fait de la motoneige sur un des plus gros glacier du monde avec deux portugais qui n'avait jamais vu de la neige ou de la glace ailleurs que dans leur congélateur.
Et toutes les soirées passées à boire une bière dans une source thermale à regarder le soleil de minuit (je le sais, maman, il ne faut pas regarder le soleil).
Et
(...)
4000 kilomètres d'automobile, un peuple sympathique, leur langage incompréhensible, des paysages à couper le souffle, fjords, glaciers, chutes, champs verts et champs de pierres, sources thermales, volcans et vent. Immensité parsemée de chevaux sauvages, moutons, caribous, baleines, oiseaux inconnus et plantes minuscules.
Un pellerinage inoubliable de deux semaines en solo.
Excusez-moi, je me suis emporté.
). Finalement, une autre saoulerie avec le mongol cette fois et le lendemain il était super gentil tout d'un coup et j'ai passé une semaine avec lui et ses deux frères à bivouaquer et garder leur troupeau de moutons contre les loups la nuit en buvant. ...voilà!
